06/12/2009

Je suis Jésus ! Quoi !? Vous m'croyez pas ? P'tain ! Allez tous vous faire crucifier !! :o

Je déteste les gens qui font des excès de zèle dans leur travail, je trouve ça affreux.

Dans une conversation avec Dieu hier - On est V.I.P ou on ne l'est pas - J'ai appris que j'étais son nouveau choix, pour offrir à mes semblables sa divine parole.
Il me dit à peu près ceci : "Jonathan, sur l'indolence, tu bâtiras mon église, de la négligence et la nonchalance tu feras mon pouvoir. Prends ce nougat, c'est mon corps, prends ce soda, c'est mon sang."
Sans peur de devenir aussi obèse que ces cons d'amerloques, je communia sous les deux espèces, privilège extrême accordé à l'Elu des élus. Je glapissais de plaisir !
L'apparition se barra. Le lendemain, je décidais de me trouver des fidèles même si c'était à l'encontre dans mon dogme : Être fait pour ne rien faire.
Je trouvais quelques mystiques pour m'entourer, ils étaient de bonne foi, et me promirent allégeance ad vitam aeternam.
Mon culte avançait, je connus des détracteurs, signe d'une certaine reconnaissance.
On vint me chercher parfois, pour régler quelques broutilles, je refusais toujours de m'en méler en prononçant solennellement "Ne faites rien, je m'occupe de rien pour vous"
Et ça marchait ! Mon pouvoir thaumaturge était terriblement inutile !
Evidemment, quelques jaloux apparurent. Ce fut le début de la fin de mon règne céleste sur Terre en tant qu'Elu des élus des inertes.
On vint me chercher cette fois pour me défaire la vie, mon taux d'exaltation était à son maximum.
Ils me pendirent par les pieds, la tête en bas, le sourire béat aux lèvres. Mon pagne sur le sol, laissait apparaitre mes angéliques attributs, des femmes aux mamelles pendantes se pâmaient devant tant de splendeur.
Je fus mis à mort, c'était frais, c'était cool. N'étant plus que souffle, je me demandais si j'allais me résurrectionner - TMD : Très Mal Dit me diraient mes profs de fac -. Je décidais que non, constant dans mon dogme, je ne voulais pas revisiter les grands classiques.
Ma vie de jeune prophète et mon dôgme ne furent pas connue des historiens. C'était mieux ainsi, connaitre des machins, c'est crevant.

30/11/2009

Cochonailles

Les enterrements m'ont toujours évoquer des buffets froids, peut-être à cause du cadavre frais du défunt, ou de l'énorme cafard qui me ronge la paroi intestinale. J'ai déjà enterré trois humains dans ma jeune vie, et c'est une bonne moyenne. À chaque fois, c'est la même affaire. Souvent, ça débute par un coup de téléphone, au bout du fil, une personne affolée, à la voix balbutiante, qui nous raconte l'histoire abscons d'un décès. Le cas pourrait être intéressant si l'interlocuteur y mettait du sien : un soupçon de tragédie, une pointe de glauque, une dose d'humour même.. Mais rien n'y fait, notre interlocuteur reste sous le joug d'une tristesse égoïste.
Le rideau tombe lors d'une farce absurde où les amis, et la famille du mort sont les acteurs principaux.
Si au téléphone, il n'y avait rien de comique, ici la pantomime prend tout son sens, les vivants flottent dans des vêtements sinistres, leur mine est encore plus défaite que celle du défunt célébré. On peut entendre des petits couinements émis par des femelles -ce qui est d'un mauvais goût évident-, on prononce des discours ineptes en évoquant des souvenirs, plus ou moins drôles, plus ou moins touchants, ponctués par moments, de quelques envolées lyriques.

La dépouille est alors rendue à la terre et les vivants, eux, sont rendus à leurs activités oisives qui leur permettra de mieux assainir le coup fatal au mort : l'oublie.

30/06/2009

Qui dort mange



Les abondants, les adipeux, les amples, les bedonnants, les bouffis, les boursouflés, les corpulents, les dodus, les forts, les gras, les hypertrophiés, les lourds, les mastoc, les mastodontes, les patapoufs, les patauds, les proéminents, les replets, les rondelets et autres obèses ; Vous pouvez désormais faire de jolis songes érotico-boustifailles avec ces peluches kawaii ( mignonnes pour les non-initiés ) qui ont l'avantage de ne pas vous engraisser, ni de vous parfumer les doigts avec une délicieuse odeur de friture ou de poissons.
Vous avez également la possibilité de commander et d'envoyer ces jouets aux enfants de notre voisin le Sud ( si et seulement si vous possédez la fibre humanitaire ) Ces maigrichons, qui ne pèsent pas lourd face à nous le Nord, pourront à défaut de pouvoir se remplir le gosier avec des vraies victuailles, se divertir avec ces douces étoffes de tissus grâce à votre achat intelligent et ludique.

Le site.

28/06/2009

À chacun sa peine

"Celui qui se met à travers d'une histoire d'amour mérite de mourir assommé par un flan"
Hisaya Nakajo - Dialogue du manga Hanakimi.


Face au mur


Système économique et politique caractérisé par la liberté d'échange et la prédominance des capitaux privés.

Système économique qui intoxique la politique par la liberté accordée à certains puissants de cultiver du blés sur les cerveaux meubles des décérébrés.

26/06/2009

Okojo ;D !



Décrépite



Un étalage de douceurs dans une boutique, quelques pièces dans une poche, le ventre qui grouille et la faim qui monte.
Ses mains crochues passaient entre les boîtes qui contenaient des friandises acidulées, elle choisit la plus jolie et la plus ornementée.
Le boutiquier n'était pas présent, elle regarda aux alentours de sa silouhette grêle. Personne.
Elle ravit cet écrin et rentra chez elle.
Sa bicoque était-ce qu'elle possédait de plus précieux.
Ses pieds sales qui exhalaient une odeur cadavérique, traversaient les décombres de nourritures, d'os, et de merdes.
Elle posa sa boite sur la table, seule mobilier de son taudis, elle l'ouvrit pour en ressortir une bille nacrée, qu'elle suça goulument.
Le parfum mentholé envahissait sa bouche sèche et rugueuse, elle goba cette pastille après quelques instants.

Le lendemain, elle gerbait du sang, elle se crevait de douleur, recroquevillée dans un coin de sa maisonnette.
L'insecte qui avait pris congé dans cette friandise, logeait désormais dans les intestins de cette vieille.
Il se régala, il bouffait intégralement cette rombière, se foutant éperdument de la douleur infligée.
La croulante usa de ses dernières forces pour se pendre.

12/06/2009

Rue Emile Augier





"Pour rouler au hasard, il faut être seul. Dès qu'on est deux, on va toujours quelque part."


Alfred Hitchcock - Dialogue du film Sueurs froides.

Potelée



Enfant, elle dormait chaque nuit avec son Père, ce dernier l'aimait avec fureur.
Il la baisait souvent, et cela, par tous les trous.
Enfant, elle tissait tous les jours avec sa Mère, cette dernière l'enviait avec vigueur.
Elle lui plantait des aiguilles rubigineuses dans sa vulve défoncée, et cela, aussi souvent que peut.
Jeune femme, elle était la plus jolie : grasse, avec un teint de lait, des joues roses joufflues, des cheveux blonds éparpillés au sommet de son crane dans un opulent chignon à faire bander mille hommes . Imbue de ce corps, elle jouissait des cadeaux qu'on lui faisait. Cafards, lombrics, blattes, isoptères, et les éphémères étaient ses présents favoris.
Son père était enfin mort , son chibre avait été arraché, mastiqué et avalé. Potelée (l'appétissant prénom de la jeune femme ) avait dégobillé ce repas incestueux.
Sa mère était enfin morte, ses mamelles lacérées, broyées et avalées. Potelée (le ragoûtant prénom de la jeune femme) avait déféqué ce repas soupçonneux.

10/06/2009

30/05/2009

Une tique qu'on pensait polie.



Terreur : nature : s.f
prononciation : tèr-reur
etymologie : Prov. et esp. terror ; ital. terrore ; du lat. terrorem, terrere, faire trembler, que les étymologistes rattachent au sanscrit tras, trembler.

Sens 1 : Crainte violente que l'on ressent.
Sens 2 : La terreur de quelque chose, la terreur que quelque chose inspire.
Sens 3 : Objet d'épouvante.



Média, informations :
Grippe A : 8451 cas.
Agression à coups de marteau à Clichy, deux mineurs en détention.
Une célèbre bijouterie braquée en plein après-midi.
Plus de 2.5 millions de chômeurs en France.
La Corée du Nord préparerait un test de missiles à longue portée.
Hewlett Packard supprime 5700 emplois en France.
Sarkozy autorise la fouille dans les écoles.
Un garçon de 12 ans menace son professeur avec un couteau.
Saisie record de 684 kilos de cocaïne près de Montpellier.
Une expertise montre juge irresponsable le meurtrier du petit valentin, 11 ans.
Detention d'images pédophiles : un ex-élu PS condamné.
A 8 ans, à la gendarmerie pour s'être battu à l'école.
Deux enfants de 6 et 10 ans ont été arrêtés pour le vol de leur propre vélo.



Simples moutons, nous suivons le troupeau, gardés par des chiens galeux qui postillonnent sur nos gueules blafardes pour rester près de nos bergers.

Je préfère encore finir en gibier de potence avec un peu d'sauce, dans la bouche de ces hommes véreux, broyé entre leurs glaires et leurs langues molles, qui leur permet de débiter des paroles accablantes de bêtises, reflets de leurs égo boursoufflés.

17/05/2009

Plectrude


Son coeur creux et sec, ses yeux pales et cernés, ses mains douteuses et salopées , ses cheveux crottés et gras, ses vêtements souillés et dépecés, sa peau crouteuse et purulente, ses dents déchaussées et cariées, Plectrude titubait dans la forêt à la recherche de son prince croquant, une fois trouvé, elle le déchiqueta entre ses canines. La peau tendre et charnue de cet Amour remplissait son estomac vide et affamé.
Elle éructa.

Guillemets



"M'sieur lapin, avec deux P."
O.o !

Titre simple et efficace qui annonce un bon début.


À regarder de plus près, les photomatons sont des drôles d'engins, polaroïdes géants ou créatures monstrueuses qui nous avalent crus, afin de nous recracher aussi sec après avoir imprimées nos âmes sur du papier glacé.
La voix mécanique est sinistre et les ordres qui sont lancés arbitrairement par cette boite de ferraille tétanisent. Les jambes flagellent, les perles salées dégoulinent sur le front moite.
L'oeil de la machine le dévisage, elle observe attentivement les moindres traits et rides.
Qui osera lever les yeux, et la regarder en face ?
De coté et hésitant, les deux globes se posent malgré tout sur la ferraille hostile de l'engin, automatiquement, le reflet est renvoyé. La panique s'installe. Les spasmes s'attaquent avec vigueur au corps entier. L'automate est malin, à travers sa vile carcasse qui semblait creuse, sommeille en fait, un esprit malin qui cherche à nuire à l'être humain !
Les mains passent sur le visage et épongent le suintement, elles redescendent aussitôt vers le bas du corps pour saisir un sac, elles le vident de son contenu. Avides de trouver un saint objet pour assainir cet atmosphère pourrie.
Un, deux et trois. Trois coups sont ainsi portés à l'appareil, hélas, la lame glisse sur la paroi froide, pour dévier et se planter dans un des deux yeux, elle retombe enfin au sol, dans un bruit sourd.
Le sang gicle, coule et se répand dans la cabine, un flash brutal, puis un silence macabre.
La bécane s'exécute, elle produit des petits bruits, des couinements stridents pour accoucher de sa création.
La photographie est réussie.

Bienvenue :)

Si tu aimes Roselyne Bachelot, ce blog est fait pour toi !